[Pesticides] pourquoi l’usage ne baisse pas ?

Le Basic publie le résultat d’une année de recherche sur les flux financiers liés aux pesticides, qu’il s’agisse de financements publics ou privés, on y apprend notamment :

“Premier constat, dans un contexte de dualisation de l’agriculture, la hausse de l’utilisation des pesticides est en grande partie liée à une minorité d’exploitations (9%) – principalement en grandes cultures, dont le nombre et les surfaces exploitées sont en croissance.

Au niveau des flux financiers ensuite, notre analyse montre que les mécanismes de soutiens publics et de financements privés ne suivent pas la demande sociétale croissante pour des produits alimentaires sans pesticides : en 2018 seuls 11% des financements publics affichent une intention plus ou moins directe sur la réduction de l’utilisation des pesticides, soit 2,7 milliards d’euros sur les 23,2 milliards d’euros versés aux acteurs du système alimentaire (parmi eux, les budgets du plan Ecophyto – principal outil public de la réduction des pesticides – ne représentent que 0,3% de l’ensemble des soutiens publics). Finalement, moins de 1% du montant total des soutiens publics produit un effet a posteriori. Quant aux financements privés accessibles aux acteurs agricoles et agroalimentaires, ils restent rivés aux signaux de marché et n’intègrent quasiment aucun critère de durabilité.”

https://lebasic.com/pesticides-a-la-recherche-des-fonds-perdus/

Pour changer la donne, la FNH recommande d’une part de responsabiliser les acteurs des filières via l’instauration d’un bonus-malus progressif fondé sur le principe « pollueur-payeur », d’autre part d’orienter la PAC vers la protection de la biodiversité (plus de moyens pour la bio, paiements pour services environnementaux, financements massifs de projets alimentaires territoriaux).

Pour aller plus loin :

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