Rendez-vous le 17 Avril à 11h au bourg de St-Gérand (Pontivy) pour une alternative à Sanders et aux fermes-usines.

Photo par L214 – Éthique & Animaux.

Mobilisations face à l’ouverture de poulaillers : projets à 120 000 poulets de chair à Langoëlan, 178 000 à Plaudren, 192 000 à Néant-sur-Yvel, etc.

Le Plan de filière Volaille suscite une certaine indignation à bien des égards.

Voici le texte d’appel au rassemblement :

Le Collectif MORBIHAN CONTRE LES FERMES-USINES rejoint l’appel national du 17 Avril contre la réintoxication du monde, et la journée internationale des luttes paysannes.

Aujourd’hui, l’agriculture industrielle est la principale cause de destruction de l’environnement et de déstabilisation du monde paysan en Bretagne.

Rassemblement aux portes de Pontivy. Le 17 avril à 11h, bourg de St-Gérand, Défilé animé jusqu’à l’usine d’aliments agro-industriels SANDERS  Venez avec des slogans, des parures et des costumes incarnant un monde non toxique.

Ce rassemblement s’adresse à l’entreprise SANDERS, filiale du groupe AVRIL et géant de l’alimentation animale industrialisée.

Nous dénonçons le discours mensonger de la Région et de l’Etat ainsi que leur soutien complice aux entreprises agro-industrielles qui sont responsables du saccage environnemental et social, tant en Bretagne qu’en Amazonie ou ailleurs dans le monde.

Le système SANDERS :

  • Gère et organise la filière du soja OGM issu de la déforestation vertigineuse de l’Amazonie. Le poumon de la planète part en fumée pour le profit de SANDERS.
  • Promeut les fermes-usines, les systèmes hors sol, et l’industrialisation d’échanges commerciaux planétaires pour augmenter ses profits.
  • Manipule, fragilise et réduit les éleveurs en manœuvres dans des rôles financièrement risqués au travers de contrats de dépendance.
  • Occupe, via le président d’AVRIL, un siège au CA de la FNSEA et oriente les politiques agricoles et environnementales vers ses intérêts.

    Et la liste est loin d’être exhaustive…

La Convention Citoyenne pour le Climat appelle d’urgence à l’abandon de l’agriculture chimique et de l’élevage intensif, et préconise un accompagnement et une transition complète vers des pratiques agroécologiques.

Faisons masse dans cette direction. Le sujet est transversal à beaucoup de luttes en cours : pour le bien-être animal, pour la préservation de l’air, des sols et des eaux, pour des paysans œuvrant à une alimentation saine au service des territoires et des populations, pour la liberté de la presse, pour la fin des algues vertes, contre l’extinction du vivant, contre la déforestation, …

Rejoignez nous !
Nous écrire : infos@actions-cac.fr
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A Langoëlan, deux bâtiments de 2200 m² voudraient sortir de terre dans cette petite commune de 450 habitants. 120 000 poulets élevés tous les 45 jours pour produire entre 500 000 et 900 000 poulets par an. Le site de Langoëlan n’en est que le premier, mais plus d’une centaine de poulaillers sont prévus, et conformément au “plan de filière volaille de chair” présenté aux institutions nationales et régionales, bénéficient d’investissements à hauteur de 2,7 Milliards d’Euros.

Cette pétition a déjà récolté plus de 75 000 signatures. Interpellons maintenant les responsables de ce modèle agricole.

Quelques axes :

  • Conflit d’intérêt à la mairie : lien filial du nouveau maire et de l’entrepreneur (pas d’opposition politique dans cette commune de 450 habitants)
  • Une poule aura la surface de vie d’une feuille A4.
  • L’article de Reporterre indique qu’Olivier Allain y va aussi de sa déposition favorable au projet — même s’il se trompe sur le nom du porteur de projet.
  • Enquête publique biaisée, la déposition d’un haut membre de l’exécutif régional pose question dans le cadre consultatif publique et constitue une forme de pression sur la commissaire-enquêtrice.
  • Intimidations du lobby sur les journalistes qui lancent l’alerte.
  • Les poulets sont sélectionnés tels que le développement de leur masse musculaire les empêche de se tenir.
  • Chaque 45 jours, on moissonne, on nettoie le macérât de déjections, on charge les 120 000 prochains poulets.
  • Ne crée pas d’emploi (1 temps plein et demie, occupé par le porteur du projet et son épouse).
  • Production de poulet lourd (45 jours de croissance) destiné à la vente en France
  • Le poulet léger (à peine 30 jours) est destiné lui à l’exportation sous label Volaille Française.
  • Les 45 % de poulets importés consommé en France sont dus aux accords commerciaux en vigueur, et ce poulailler ne permettra pas par lui-même de réduire cette part.
  • Question éthique de nos modèles de production, principalement en ferme-usine.
  • Les Algues Vertes ne sont qu’un dommage collatéral de ce type d’élevage.
  • Où sont les cochons bretons ?
  • La MRAE souligne dans son rapport une confusion des enjeux relatifs au projet.
  • Proximité immédiate d’une zone classée Natura2000.
  • Préjudice direct pour la ferme biologique installée ici.
  • Dérogations techniques accordées par dessus de la règlementation déjà bien large pour ces poulaillers.
  • 91% des Français sont défavorables à l’élevage intensif des volailles (sondage Ifop de juin 2018)
  • Larges mobilisations successives autour de ces projets.
  • Ne sont spécifiées : ni la provenance des volailles, ni celle de leur nourriture. (Soja brésilien première cause mondiale de déforestation)
  • Etude d’impact nulle et non avenue, elle omet entre autres 5,7 T d’ammoniaque par rotation diffusées directement dans l’air.
  • Les conditions sanitaires inexistantes pour ces types d’élevage favorisent le développement d’épidémies transmissibles à l’homme, ce qui occasionne soit des abattages massifs, soit des restrictions ne contraignant que les éleveurs de volaille en plein-air à confiner leurs animaux.
  • 192 000 poules… 192… 1 – 9 – 2 – POULE !

Ces projets reçoivent des subventions de la Région Bretagne, de l’État, et de l’Union Européenne dans le cadre de la Politique Agricole Commune, laquelle est désormais fermée aux débats citoyens pour la période 2021-2027.

La Confédération Paysanne fournit aussi un dossier spécial d’évaluation des conséquences socio-environnementales (désastreuses) de l’installation des poulaillers.

Voici ci-dessous un tableau issu du recueil des actes administratifs n°524, où l’on peut remarquer quelques dérogations supplémentaires. A l’heure de l’urgence écologique, alors que les scientifiques appellent à la rébellion, il devient pressant de refuser ce modèle d’élevage.

Objet de ces subventions : Investissements en bâtiment neufs en volailles de chair dans le cadre du plan volailles “bâtiment dynamique de 1200 m² et plus avec lumière naturelle”

RAA 524 – Délibération n° : 19_0207_09
NOM DU BÉNÉFICIAIREMONTANT ACCORDÉ
DU MURETAIS
56430 NEANT SUR YVEL
70 000 €
EARL AVI’OUST
22320 ST MARTIN DES PRES
50 000 €
EARL BRANELLEC
29400 PLOUNEVENTER
50 000 €
EARL DE LA BRANCHE
35460 LES PORTES DU COGLAIS
50 000 €
EARL DE LESCONDE
22540 LOUARGAT
50 000 €
EARL DE ROZ HUEL
29590 ROSNOEN
50 000 €
EARL DE SAINT YVES
56320 PRIZIAC
50 000 €
EARL KERNANOUET
22800 ST GILDAS
50 000 €
EARL MOUCHOUX
35630 LA CHAPELLE CHAUSSEE
50 000 €
EARL TY LEZ
22210 COETLOGON
50 000 €
GAEC GALLOUEDEC
29410 ST THEGONNEC LOC EGUINER
50 000 €
GAEC LAURKAEL
35270 MEILLAC
50 000 €
GAEC LE DORZE
56500 PLUMELIN
50 000 €
GROUPEMENT AGRICOLE D’EXPLOITATION EN COMMUN GUILLAUME
22160 MAEL PESTIVIEN
50 000 €
LE GUYADER ERIC FRANCOIS
56240 BERNE
50 000 €
MAUDET BREIZH
56460 ST GUYOMARD
50 000 €
SARL DE KERICHEN
29250 PLOUGOULM
50 000 €
Montants votés et accordés à ces différents projets.

Ci-dessous, un exemple de courriel à titre indicatif :

A l’attention de Mr. Le Ministre de l’Europe et des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, et de Mr le Président du Conseil Régional de la Bretagne, Loïg Chesnais-Girard.

Je vous écris aujourd’hui pour attirer votre attention sur la situation agrologique alarmante de la Bretagne, notamment le sujet des fermes usines qui alimentent l’Europe et le monde, mais aussi et surtout, et depuis de trop nombreuses années, les marées vertes.

Vous n’êtes certainement pas sans savoir que le plan de filière volaille de chair à lui seul prévoit 2,7 Milliards d’euros d’investissements dans des poulaillers neufs, aux quatre coins de la région, à commencer par le cas de l’implantation de deux bâtiments sur la commune de Langoëlan.

Le cas de ces poulaillers à Langoëlan n’est ni anecdotique, ni anodin, puisqu’il représente le premier poulailler du plan cité précédemment. J’attire également votre attention sur l’énorme conflit d’intérêt qui se joue dans cette petite commune du pays de Pontivy, dont le maire entrant en 2020, issu de la seule liste communale, est bel et bien le père de l’un des deux porteurs de projet.

La population bretonne est fermement opposée au projet et le fait savoir, par exemple avec cette pétition recueillant à l’heure actuelle plus de 75 000 signatures. Des personnalités locales engagées pour que cela ne puisse pas se faire subissent en retour intimidations, dépôts de plaintes mensongères et infondées, bousculades à vélo, tags de plaques et de bâtiments sur une propriété privée, etc, etc.

La PAC subventionne ce modèle agricole, au mépris de la contribution citoyenne exprimée lors des ouvertures quasi-décennales de consultations sur la prodigalité de ces aides financières.

La situation des animaux dans les élevages et les abattoirs choque et heurte l’opinion mais malheureusement, la contribution citoyenne et le développement des moyens de cette dernière sont bien trop peu encouragé.es et publicisé.es par rapport à la force d’influence, notamment sur votre personne, des lobbys de l’élevage. Surtout quand l’on sait que 91% des personnes sont opposées à l’élevage avicole dans de telles conditions (selon un sondage IFOP de 2008).

Je ne vous assènerai pas l’argumentaire détaillé, à moins que vous ne manquiez de données fiables et que vous me le demandiez expressément.

Ma demande à travers ce courriel peut trouver une réponse adaptée de deux façons différentes, et je vous tends la main pour que vous puissiez vous en saisir et faire face à vos responsabilités :

La première serait de faire appliquer en l’état les mesures issues de la convention citoyenne pour le climat en matière d’agroécologie, qui en constituent l’objectif n°2 “Se Nourrir, développer les pratiques agroécologiques” et qui sont disponibles à cette adresse :
https://propositions.conventioncitoyennepourleclimat.fr/pdf/pr/ccc-senourrir-developper-les-pratiques-agroecologiques.pdf

La seconde serait l’organisation publicisée en Bretagne d’une grande agora démocratique en matière d’élevage intensif, et dont l’intention est de redéfinir et faire appliquer une ligne directrice soutenable en matière de production carnée.

Entre le rapport spécifique de la MRAE (Mission Régionale d’Autorité Environnementale) sur la confusion des enjeux relatifs au projet de Langoëlan et les nombreux cris d’alarme concernant les conditions de vie de ces animaux sentients, pouvons-nous tolérer l’humour acide, révélateur et douteux des porteurs du projet de Néant-sur-Yvel, qui s’exprime dans le choix numéraire d’installer précisément 192 000 poules dans un poulailler (1.9.2. poules // Un œuf de poule !!) ? Le facteur 1000 est aussi un bon indicateur du niveau d’indécence de cette farce.

En vous souhaitant bonne réception de ce message, je reste à votre disposition pour échanger plus profondément.

Bien cordialement,
Ax** L****
ax******@**********.com
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Voici nos 6 conseils pour une action de lobbying efficace :



    Sélectionnez votre destinataire parmi les élus bretons si vous leur écrivez, n'hésitez pas à nous mettre en copie (contact@lobby-citoyen.org) :

    "Cherchons une alternative aux fermes usines."


    Les élus, comme n'importe quel.le citoyen.ne aiment savoir avec qui ielles échangent, donc n'oubliez pas d'indiquer vos noms et prénoms et éventuellement votre commune.
    La politesse est souvent un bon moyen d'être écouté !

    Par défaut, nous sommes en copie de votre message afin de pouvoir faire cesser les abus (très rare) que sont : le harcèlement, les insultes, les messages hors sujets. Nous ne pratiquons aucun contrôle à priori, ni filtrage. Les réponses que vous recevrez vous parviendront directement par mail ou par téléphone si avez mentionné votre numéro

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